Pour une protection collective contre les maladies infectieuses, la cible de la couverture vaccinale de la population est de 95 %. La France a des taux de couverture vaccinale meilleurs que les autres pays pour les vaccins obligatoires, mais très insuffisants pour la plupart des vaccins qui étaient jusqu’alors recommandés.
Cette couverture vaccinale insuffisante, à l’origine d’épidémies, a conduit à la réémergence de certaines maladies et engendré des hospitalisations, des handicaps et des décès évitables.
Les infections invasives à méningocoque C peuvent ainsi provoquer de graves séquelles (notamment un retard mental) et sont parfois mortelles. Entre 2011 et 2015, 255 cas ont été recensés.
L’élimination de la rougeole nécessite un niveau de couverture vaccinale de 95 % chez le jeune enfant. En France, ce niveau n’a jamais été atteint depuis l’intégration de cette vaccination dans le calendrier vaccinal, ce qui explique l’épidémie qui a provoqué des milliers de cas entre 2008 et 2011.
Seule une couverture vaccinale élevée a permis l’élimination de la diphtérie et de la poliomyélite et la quasi-élimination des infections massives à Hæmophilus influenzæ b (HIB).
Grâce à la vaccination contre les infections invasives à pneumocoque chez l’enfant, le nombre de ces infections, source d’hospitalisations et de complications, a été réduit de moitié depuis 2003. Du fait de l’immunité de groupe, on observe également une diminution de 40 % de ces infections sévères chez l’adulte et les personnes âgées.
L’objectif de l’élargissement de l’obligation vaccinale est d’améliorer la couverture vaccinale afin de protéger efficacement et durablement les enfants et d’éviter que ces maladies ne se propagent.
Source : ameli.fr, 08/01/2018